2002cedric-bernadotte-toulon.jpg« Cédric Bernadotte impose avec douceur ses interventions dans la ville. A l’aide du mobilier existant tel que bancs, poteaux, colonnes, où encore arbres, il crée de nouveaux espaces à vivre au moyen de scotch et de cellophane.

Les passants s’y installent et s’y prélassent. Les enfants jouent sur ces balançoires provisoires. Afin de ne pas agresser le regard, les tons sont plutôt neutre, blanc, noir et transparent. Cette nouvelle langueur, cette générosité à partager avec le spectateur conduisent à fonder un nouveau type de rêverie pour le promeneur solitaire. Ce design urbain éphémère permet en effet de faire découvrir l’architecture autrement, de cacher des points de vues ou d’en révéler d’autres, et de manière plus profonde, de faire réfléchir au question d’urbanisme.

Dans le monde de Cedric Bernadotte, on se pose pour observer différemment sa ville ou des endroits où habituellement l’on ne va pas.Il arrête le regard ailleurs. Ses infra-architectures dessinent en creux d’autres portraits de villes, ses installations permettant, elles, de souligner ou de surligner d’autres courbes et volumes. Parfois, elles en adoucissent les structures car ces couches de matières , à la manière d’enveloppements et de membranes, agissent comme une caresse. »

Extrait du Texte de Paul Ardenne dans le livre » 100 artistes du Street Art – Editions la Martiniére 2009pau-cbernadotte1.jpg